ALLEMAGNE: 4 films africains à Oberhausen

HAROUNA Youssoufa
HAROUNA Youssoufa - - NIGER

Maître-Assistant en cinéma et audiovisuel

Journaliste/Producteur TV

Date de publication : 08/05/2023
Affiche Apostles of cinema (2022) de/by Gertrude Malizana (Tanzania) Apostles of cinema (2022) de/by Gertrude Malizana (Tanzania)

Les rideaux se sont fermés sur la 69ème édition du Festival International du court métrage d’Oberhausen ce 1er mai2023 en Allemagne. Au total, 120 films (documentaire, fiction, animation) en compétition de quarante-trois pays dont quarante-huit films dans la compétition internationale seront vus par les festivaliers du 26 avril au 1er mai 2023.

Créé en 1954, le Festival se déroule au mois d’avril de chaque année. Les cinéphiles et professionnels du cinéma du monde (Asie, Europe, Amériques, Afrique) se retrouvent pour vivifier le septième Art dans plusieurs classements : films pour enfants et jeunes, des rétrospectives et une catégorie dédiée aux films Allemands.

Cette édition du festival axée sur les films réalisés à l’aide de moteurs de jeux informatique (machinima) dans des thématiques diverses et des techniques de réalisation modernes, est aujourd’hui, une véritable opportunité pour les plus jeunes de se faire découvrir : au festival de dénicher les talents et aux télévisions de contribuer encore à l’éveil de conscience des plus jeunes à travers l’introduction des jeux favoris des enfants au cinéma.

Quatre films africains ont été présentés à cette édition. Il s’agit de : Apostles of cinema (2022) de la Tanzanienne Gertrude Malizana, What the Soil Remembers (2022) de José Cardoso (Afrique du Sud), Ghosts (2023) du Sud-africain Tebeho Edkins et The Goose’s Excuse (2023) des Égyptiens Mahdy Abo Bahat and Abdo Zin Eldi.

De quoi parlent ces films ? Apostles of Cinema ou les apôtres du cinéma est le titre du film d’une durée de 16’09’’ dans lequel la problématique de la distribution et de l’exploitation cinématographique en Tanzanie est posée. Les parcours de Rehema, Franck et DJ Black l’illustrent. Grâce à l’ingéniosité de DJ Black, le phénoménal animateur du Casino Royale (vidéo club) qui fait de doublage en langue locale (Swahili) des films étrangers (américains, chinois, etc.) ne laisse pas indiffèrent les cinéphiles, car il fait vivre en direct les fortes sensations du film au public, comme un journaliste sportif qui commente un match de football de la coupe du monde.

Le deuxième film Ghosts ou les fantômes en éléphant blanc est un court métrage de 8’40’’ à travers de témoignages de personnes et des photographies, le réalisateur montre l’histoire de la réincarnation de personnes décédées à Karatara, dans la forêt côtière en Afrique du Sud.

Quant à What the Soil Remembers (2022) de José Cardoso (Afrique du Sud), revient sur un pan sombre de l’histoire sous le régime de l’apartheid en Afrique du Sud. Les suprématistes blancs se la coulant douce, bafouent les règles élémentaires du vivre ensemble. Les rescapés parlent enfin.

Le quatrième film Goose’s excuse ou L’excuse de l’oie est un récit sur un vieux paysan et son oie dans la Cité des Morts au Caire. Le vieux est hanté dans son sommeil par des rêves. Il reste éveillé toute la nuit. Mais, seule la lecture du Coran apaise son sommeil. Le film se partage entre tradition avec des chants des ancêtres et la religion.

Dynamique et pédagogique pour tous les âges est le Festival International du court métrage s’est tenu à Lichtburg Oberhausen.